Je suis Alex Lauzon

05/01/2006
à 21h32

La guerre des bagels

En dînant à la taverne ce midi avec les copains du boulot, on a parlé de deux ou trois trucs vraiment important. World of Warcraft, la piètre performance du Canayen, la bonne performance du dollar (Canayen lui aussi), les boules à Nancy, Pierre Pettigrew et les bagels montréalais. En passant, je me suis enfilé ma plus grosse poutine à vie et une grosse Labatt 50 (710 ml pour le même prix que la Budweiser 650 ml. Ha! C'est que la 50, y'en a plus à aimer par bouteille. Obligatoirement, on doit en pisser plus mais ça vaut le coup, promis). Ceci causant cela, je me demande bien pourquoi je n'ai pas envie de souper ce soir.

Bon là, on va régler une affaire tusuite bâtard! Les autres sujets, m'en crisse ok. Bon peut-être que moi aussi je les trouve succulentes les boules à Nancy (surtout avec la sauce brune. hmmm. un pur délice. Même celles de ma grand-mère sont pas meilleures, c'est bin pour dire), mais les bagels, moi, j'connais ça! Presqu'autant qu'Olivier Guimond connaît sa 50. J'en ai assez mangé pendant mon séjour au chic palace qu'est le Château Clark pour en connaître un bout sur le sujet. Je déjeunais, dînais, soupait et collationnait aux bagels. Quand j'avais un p'tit creux entre deux repas, je m'en enfilais un sorti tout droit du four. Donc, je disais, les meilleurs bagels à Montréal, c'est ceux de chez Fairmount Bagel. Je les ai toutes essayés. Ceux de St-Viateur et ceux de Fairmount. Ceux de POM comptent pas, on s'entend? Mon verdict est aussi certain que celui de Monsieur Gomery. Sans appel même pour le Chrétien qui sommeille en chacun des Montréalais pas d'accord avec moi.

Ils sont cuits à point, chaud à l'intérieur, croustillants à l'extérieur et enrobés de graines de sésames qui me semblent avoir été choisies une à une comme s'amusait à le faire Michel Dumont avec les grains de café Nabob. (Tiens ça leur ferait une bonne pub à Fairmount: on voit Rahim dans le coin qui choisit de son oeil de lynx les graines de sésame, les pèsent, les mesurent, les caressent de sa main agile en pleurant à chaque fois qu'il doit les laisser aller au four.) Un léger goût fumé accompagne une subtile note sucrée longue en bouche à chaque morsure dans le beigne dorée. C'est divin. Gong, gong, gong, je peux m'en enfiler trois ou quatre presque aussi avidement que des Krispy Kreme. Presque.

Ceux de St-Viateur Bagel sont plates, sans caractère, trop gros, sans goût autre que la farine. Bon ok, parfois ils goûtent un peu la sueur du dessous de bras de Sergio, le cuistôt aux cheveux trop gras mais moi, ça ne vient pas me chercher les phéromones de Sergio. En plus, le commerce de St-Viateur ressemble à une mauvaise improvisation mixée sur fond d'élections fédérales. Un vrai désastre.

Naaaaan, pour une expérience bageleuse hors des sentiers farineux, rien ne bat Fairmount Bagel. Adjugé viarge!

PS: Hey Bob! Oui! toi mon coquin de Bob! Si tu trouves un moyen pour ploguer le Doc Mailloux dans ce billet, je me fais Raëlien tabarnak!