18/07/2013
à 08h59
A beef in the valley - Jour 8
Aujourd'hui, c'est jour de lavage. Je sors pour aller chercher de la monnaie à la buanderie un peu plus loin sur Hugo. Juste avant d'y entrer, je croise un petit café qui m'a l'air sympathique. C'est le Wooly Pig Cafe. Je prends 2 cappucinos pour emporter en demandant une shot extra. Aaaahhhh! Là, c'est un café avec du lait et non du lait avec un café! Excellent! Je retiens l'adresse. Ils offrent un café froid de style vietnamien qui a piqué ma curiosité. Nous reviendrons.
Lavage. Séchage. Pliage. Dumpage dans le tiroir. C'est pas mal dans cet ordre-là que le lavage se déroule. La journée débute bien quand même.
En début d'après-midi, nous prenons une longue marche dans le parc Golden Gate. On tourne un peu en rond dans les sentiers, préférable aux routes et trottoirs en bitume qui lézardent le parc. On passe par le Conservatoire de fleur. Le musée de Young ne nous tente pas pour l'instant ni l’académie de science. On visite le Jardin japonais qui est très beau ainsi que le Jardin botanique qui ferme à 18h. C'est bon à savoir, car après cette heure, ils ferment l'entrée par laquelle nous sommes arrivés. C'est évidemment celle où nous voulions sortir, car le bus 44 se prend tout près (pis, bin, euh, c'est celui qu'on va prendre). Détour jusqu'à la sortie secondaire, retour à l'arrêt du 44. Côté marche, ça fait la journée. Oui, les plants du jardin ont entendu quelques expressions bien québécoises.
En marchant plus tôt dans le jardin, Chirie a proposé un souper chez le Mexicain. Elle en a noté un à notre arrivée la semaine dernière, le Colibri. Bonne ride de bus, car c'est à l'autre bout de la ville sur Geary. Heureusement, le 44 nous débarque à un coin de rue sur Taylor.
Arriver dans un bon restaurant à 19h sans réservation n'est pas l'idée du siècle et le maître d'hôtel commence par nous dire qu'on va devoir attendre ± 60 minutes. On jase un peu, propose de revenir plus tard et soudain, il allume: Il lui reste une place dans un coin de la salle à manger. Je jure ne pas lui avoir offert de pot de tequila. Je suis Montréalais mais pas encore corrompu. La table est dans un coin un peu reculé et exigu. On s'en fout, on ne veut pas se faire voir, on veut manger.
Il y a 350 sortes de Tequila dans cet établissement. Aussitôt installé, je m'affaire donc à en commander quelques-unes. Un plateau avec 3 shooters de tequilas différentes arrive. On prend aussi des cocktails: Chirie prend un Margarita Corzo et moi, un The Last Mariachi. Il nous reste maintenant 347 tequilas à tester. Le guacamole arrive avec 3 salsas (toutes très bonnes), des chips, des tortillas maison et une autre ronde de tequila. Nous reste 345 tequilas à tester. Mon plat de Mole Poblano arrive ainsi que le Filete Mignon de Chirie, un plat de Frijoles Negros et une 3e ronde de Tequila. Reste 343 tequilas à tester. Le mexicain, ça donne soif. Je reprends un The Last Mariachi parce que c'est vraiment bon (Tequila + jus de lime et autres machins liquides qui m'échappe présentement). Chirie blague et me dit que je devrais bientôt commencer à chanter si je continue. Je ne comprends pas la blague, mais je ris quand même. Pour le dessert, je réduis le nombre à 340 tequilas à tester. Pas pire, mais je vais devoir revenir là. Tout était vraiment bon. C'est la meilleure sauce mole que nous ayions mangé. Adresse à retenir.
Nous marchons jusqu'à l'hôtel de ville (qui est absolument splendide de nuit) en constatant à nouveau la pauvreté et l’itinérance de San Francisco. Le pourcentage de sans-abris vs les avec-abris sur le trottoir est hallucinant. La plupart des itinérants dorment déjà, comme ce coin de la ville en fait. C'est très tranquille et il y a peu d'activité. On rejoint la rue Market, car telle une mouche avec le vinaigre, je suis irrésistiblement attiré par l'arrêt du bus 71 au coin de Van Ness. Ce bus est magique. On le croise tout le temps partout et il nous ramène à la maison (enfin, j'imagine, car je me suis réveillé dans mon lit ce matin…).