Je suis Alex Lauzon

13/07/2013
à 21h07

A beef in the valley - Jour 3 et 4

3e journée à SF, nous nous levons plutôt tard et décidons de déclarer la journée «jour de congé de vacances». On ne fait rien. Enfin, presque rien. Nous montons Arguello pour tourner sur Irving, direction le marché Andronicos pour faire une épicerie. La marche est agréable, nous «spottons» quelques endroits intéressants pour un verre, un BBQ coréen ou une boulangerie recommandée (Arizmendi Bakery sur la 9e, près de Irving). Je fais le mulet (toujours avec grand plaisir, faut que ça serve, un gros corps) sur le chemin du retour. Popottage une bonne partie de l'après-midi. Petite marche pour d'autres commissions diverses. Souper et dodo très tôt pour moi alors que Chirie, mon oiseau de nuit, veille plus tard.

Le samedi matin, c'est jour de brunch depuis des temps immémoriaux. Être à SF ne changera rien à cela. J'ai lu grand bien de Bar Tartine, le petit-frère de la boulangerie du même nom. Nous prenons le N-Judah vers le centre-ville et débarquons près de la jonction de Market et Church. Petite marche jusque chez Bar Tartine pour le brunch. Les œufs brouillés avec avocats et fromage de chèvre sur tranche de pain badigeonnée de moutarde forte (le jury n’a toujours pas rendu son verdict à ce propos. La moutarde vient «puncher» le tout, mais elle contraste aussi grandement avec la douceur des œufs, de l'avocat et du fromage. Enfin, c'est très bon. Juste surprenant comme mélange) sont aussi majestueux que les œufs au plat sur effiloché de bœuf. La barre sera très haute pour les autres brunchs à venir.

Nous quittons le restaurant et marchons dans le quartier. Le contraste entre Valencia et Mission est saisissant. Mission est si pauvre, si glauque… et très croyante. («Jesus loves you», on se le fait dire plusieurs fois) alors que Valencia est hipster, blanche comme une robe de mariée, branchée et cool avec ses petits commerces sympathiques.

Hier, j'ai pris quelques heures à fouiller pour trouver des commerces / restaurants / cafés à essayer. J'ai trouvé amusant de passer devant plusieurs aujourd'hui: Frances, Namu Gaji, l’épicerie Bi-Rite (qui était aussi parmi la liste de recommandations que Martine nous a généreusement fournie et Bi-Rite Creamery (aussi recommandé par Martine et un vieux billet de CFD)).

Là, bon, ok, comment dire sans passer pour un chauvin… Et puis tant pis, j'assume et je passe pour un chauvin: la crème glacée de Bi-Rite est très bonne. Aucun doute. Mais bon, elle goûte trop la crème (ou le gras froid, enfin, whatever) et ça efface le goût des ingrédients (j'ai pris deux boules: Basilic et l'autre était Fraises et balsamique). Léo le glacier (est-ce que tous ses points de vente sont disparus? Celui sur Bernard est fermé en tout cas) est meilleur en tout point. Idem pour le Havre au marché Jean-talon ou D'une glace à l’autre. Mon point ici est: nous avons vraiment de très bons artisans à Montréal et au Québec. Il faut en sortir pour le réaliser. C'est con, mais depuis ma tendre enfance, je n'ai pas voyagé souvent. Mon standard en nourriture est celui de Montréal. On dirait bien que celui-ci se défend facilement sur la scène internationale. Voilà, fin de la parenthèse chauvine.

Petit arrêt au parc Dolores. J'ai débuté un palmarès personnel des parcs de SF et pour l'instant, celui-ci est en 1er. Il faisait grand soleil et un peu chaud après la marche alors nous nous sommes tenus à l'écart et à l’ombre. Je le regrette un brin. Finalement, j'aurais aimé me coucher dans l'herbe et farnienter quelques instants. Dolorès, je reviendrai.

On retourne tranquillement vers l'appartement, un peu à pied, un peu par autobus, beaucoup par plaisir. Petit souper à la maison simple et délicieux, mise en abîme de billet de blogue, jeux de société et dodo tôt. Demain, on annonce aussi beau qu'aujourd'hui: ±20° avec un ciel sans aucun nuage.