Je suis Alex Lauzon

30/07/2013
à 09h31

A beef in the valley - Jour 18 et 19

Dimanche matin. On prend le N, direction Ocean Beach pour aller tester l'un des brunchs les plus courus en ville: celui du Outlanders. On arrive pile-poil à 10h, heure d'ouverture. Il y a déjà une bonne file d'attente. On donne notre nom et on quitte. Le maître d'hôtel est un homme de son temps: 10 minutes avant que notre table se libère, il nous enverra un texto. La classe.

On quitte, passe devant un minuscule café, le Trouble Coffee devant lequel une petite foule s'est entassée, sur la terrasse dans la rue et un peu partout sur le trottoir. Ça me fait penser au café Olympico sur St-Viateur. J'entre pour commander. La place est si petite que grosso modo, il y a de la place pour la machine à café, la caisse enregistreuse et la femme derrière celle-ci. Ne connaissant pas les us et coutumes de la faune locale, je me presse dans un coin et tente de me faire oublier en attendant nos cafés.

Après quelques minutes et de vaines tentatives de me trouver un trou où je ne dérangerai personne, la propriétaire me crie: «hey, big guy, get the fuck outside. If a fireman walks in, he won't be happy. I know your name (je lui ai dit pour qu'elle l'écrive sur nos verres) and I will shout it when your coffees are ready.» Je sors en riant un peu. La propriétaire est tout un personnage. Prochaine fois, je saurai comment ça fonctionne dans ce commerce.

Les cafés sont prêts, on quitte vers les dunes d'Ocean Beach pour une petite marche sur le bord de la mer. Des gens font voler des cerfs-volants, des gens font du jogging, des fous se baignent. Si si. Il fait un temps glacial. Même moi, j'ai froid. Tsé.

On retourne tranquillement vers le restaurant en passant par le parc Golden Gate et on s'installe sur un banc tout près. Le maître d'hôtel vient nous voir. On devra attendre encore 1 heure avant de manger. Oh boy, c'est mieux d'être bon.

Midi arrive, on s'asseoit. Finalement, ça sera très bon. Pas autant que chez Tartine, mais on est dans le détail et la microcomparaison. J'achète un pain de leur production locale (coudonc, ils ont tous piqué mon idée de faire son propre pain dans mon restaurant ou quoi?!). Retour vers la maison, mini épicerie et tralala. On se la coule douce pour le restant de la journée.

Lundi matin. Lever tôt. Direction Zazie pour bien débuter la journée. C'est 10 minutes de marche avant d'y arriver. Le restaurant ouvre à 8h, mais ça fait quelques fois que je remarque que c'est une simple suggestion à SF. Il est près de 8h05 avant qu'on ouvre la porte à la petite foule qui attend. Pas un problème en soi, juste une observation. C'est une belle place, la serveuse est très gentille, le café est bienvenue. Comme beaucoup de choses à SF, c'est un peu cher (20$ pour un cappucino + une omelette toute simple), mais bon, faut bien tenter d'en profiter autant que possible.

Reprise du N en direction du centre-ville. Sightglass est splendide comme café et la tasse est très bonne. Retour tranquille à la maison avant de repartir faire du lèche-vitrines sur Polk. N à nouveau (qui est devenu un ami encore plus fidèle que la 71 dernièrement) puis 49 sur Van Ness. On débarque à Lombard pour aller zieuter la fameuse côte. Il y a davantage d'autos en file indienne que de touristes. C'est une très belle vue sur la baie et un bon test pour les mollets. Ça monte raide ici! Arrivés sur Polk, nous prenons un café qui ne passe pas à l'histoire chez The Brew. La commis nous parle très bien en français et ça surprend un peu. On s'est tout de même habitué à communiquer en anglais, parfois un peu tout croche évidemment, avec les autres.

Flânage sur Polk, je remarque les nombreux restaurants qu'il y a entre Filbert et Geary, dont le très célèbre Swan Oyster Depot. Je voulais y arrêter, mais il y a une file digne de Schwartz's. Tant pis, on devra en faire notre deuil (idem pour la douzaine de restaurants que j'avais pris en note en naïf espoir de pouvoir tous les essayer…). Les commerces sont beaux sur Polk et on s'amuse bien. On continue de descendre vers le centre-ville. Le contraste quand on pénètre dans Terderloin est immanquable. On remarque tout de suite le changement de classe sociale. C'est très drastique.

On marche jusqu'à Market, visite un magasin de bonbons, Littejohn's Candies, y prend 2 ou 3 trucs et retour à la maison.