Je suis Alex Lauzon

18/07/2019
à 08h02

13 et 14 juillet, Rouyn-Noranda et
j'ai couché sur ma moto

Hier soir, en flânant sur internet, j'ai vu une annonce du MoFFAT disant qu'une balade jusqu'à Preissac était organisée. Départ à 9h00. Yé! Chus partant! Je me dis qu'une balade matinale serait parfaite pour débuter la journée.

En arrivant sur le site vers 8h30, tout de suite dans le stationnement, je vois une BMV pas mal maganée. Elle a passé au feu… En blague, je me suis dit qu'ils ne niaisent pas avec ça, les feux de joie à Rouyn! Mais tout de même, faudrait leur dire que le bois, ça brûle mieux et ça coûte moins cher d'assurances. Enfin. Je prends une photo et le policier de la SQ me dit de ne pas partager, car une enquête est en cours, l'événement vient juste de se produire. Calvaire, ça brasse icitte!

Je rejoins la bande qui part pour 9h, mais on me dit que c'est une balade qui deviendra rapidement hors route. Les gars sont bien équipés pour ça. C'est moi qui a lu trop rapidement et j'ai manqué ce détail. Damn. Bon, on s'est pris pour des VTTs hier, je vais passer mon tour pour la garnotte aujourd'hui.

Je n'ai rien à faire et il n'y a pas grand monde debout. Je jase un peu avec un des organisateurs et je donne un modeste coup de main pour installer les barrières de sécurité. Les exposants arrivent tranquillement, les choses se mettent en place.

En me promenant un peu, je réalise à quel point le site est vraiment superbe. On est sur la presqu’île du lac Osisko. Les installations sont splendides, il y a un espace cinéma extérieur au bout de la presqu’île, derrière une butte. C'est là qu'on va regarder des courts métrages à propos de la moto en début de soirée. Autour de nous, le lac offre une vue imprenable sur Rouyn et comme le chantait Desjardins, «les grandes cheminées éternelles comme l'enfer». En bonus, on profite d'un beau vent. C'est de toute beauté.

Les participants de la Bête noire arrivent un à un. Certains ont couché sur place dans une tente ou une roulotte, d'autres ont couché chez des amis, à l'hôtel ou encore dans une chambre AirBnb. Je jase tranquillement avec le monde. C'est tellement l'fun d'apprendre à connaitre les gens. Ça me rappelle les belles années de Yulblog où il y avaient tout le temps de nouvelles personnes à découvrir. J'y vais mollo, je fais parler le monde. Certains travaillent en pub, d'autres sont d'ex-militaires, camionneur, massothérapeute, propriétaire de bar, tatoueur, et cetera. J'apprends même qu'un des gars connait un cousin à moi et qu'un autre sort avec une femme que je ne connais pas personnellement, mais que j'aime beaucoup. C'est là toute la beauté des réseaux sociaux. On peut suivre de loin une personne juste parce qu'on aime ce qu'elle fait et un jour, bam, on croise son chum. Magie! En bonus, je pourrai jaser cinq minutes avec celle-ci un peu plus tard en début de soirée, car elle est venue nous rejoindre. Je passe une très belle journée. On jase, on rit comme des enfants, on boit de la bière, le méchoui sur la butte sent de plus en plus bon au fur et à mesure que la journée avance. J'en profite vers 18h et des poussières. C'est très bon.

PLACE AU CINÉMA!
C'est maintenant le temps de visionner quelques films en plein air. Le vent est bon et juste assez froid pour que ça favorise les rapprochements physiques. Bin quoi?

Si jamais la liste de ce qu'on a vu t'intéresse, le site du MoFFAT fait le travail.

C'est vraiment très l'fun de regarder les films tout le monde ensemble, j'en voulais encore plus à la fin! Mais bon, chaque chose en son temps. Il faut aussi aller faire le party! Je me promène un peu ici et là, je bois d'la bière, je niaise chez La Guinguette (une belle installation offrant un stage, des tables, chaises et un bar. J'ai-tu dit que c'est une maudite belle installation?!)

Puisque toute bonne chose a une fin, je quitte plus ou moins tard et je vais me coucher. Avec les gens qui ont fait la Bête noire, on a statué plus tôt dans la journée qu'on se rejoint demain matin à 8h pour revenir à Montréal. Yeaaaaahhh, right! On sait tous qu'il y aura beaucoup d'appelés et peu d'élus!

LE RETOUR
Dimanche, j'arrive sur le site un peu après 8h, il y a quelques-uns d'entre nous qui sommes présents. On jase, on rit, on attend les autres. Finalement, quatre d'entre nous décident de partir vers 9h30. Nous travaillons tous le lendemain alors on doit revenir. Partir en moto de Rouyn à 9h30 signifie qu'on va être à Montréal vers 21h30, 22h00, voire davantage. On part!

On décide tous de passer par la 101 au Québec et ensuite par l'Ontario, question de voir d'autres paysages. Très sage décision, la 101 est vraiment jolie. Entre autres, on fait une pause avec vue imprenable sur le lac Témiscamingue. Nous faisons un arrêt à Ville-Marie dans un restaurant offrant un plat qui nous surprend presque tous: un spaghetti avec des toasts. Sur les quatre, trois (incluant moi) n'ont jamais vu ça. Certains prennent le plat et je décide de rester classique dans mon choix: poutine et hot-dog. Avec le recul, je me dis que j'aurais dû prendre un autre plat unique: l'îlot. C'est un burger servi avec de la sauce, un peu comme un hot chicken. J'aurais dû prendre ça. Prochaine fois! Ceux qui ont pris un spagat sont bien content du choix. Le mix de texture entre la toast, les pâtes et la bolognaise est bien rigolo. On repart!

Les routes en Ontario sont bien belles. Notre leader connait bien le coin et il nous propose de passer par la 533, une route possédant des courbes aussi belles que celles de Monica Belluci. Comment dire non à une telle invitation?! Nous sommes partants! En bonus, nous aurons l'occasion de «level-up» à nouveau dans une belle passe de gravelle traversée à une vitesse encore jamais atteinte pour moi. C'est surprenant de voir la personne devant moi suivre le leader à cette vitesse. Je me dis que si elle passe sans broncher, je dois bien pouvoir faire la même chose. Et en effet, ça se passe très bien. Mais calvaire, on a roulé vite en maudit!

On revient tranquillement, mais sûrement vers Montréal, au gré des pleins d'essence et des arrêts pour se reposer et jaser. C'est vraiment l'fun se balader avec cette bande. Le nombre de fous rires et d'histoires rigolotes racontées ici et là est juste trop grand. Par exemple, l'un de nous a raconté une anecdote qui s'est déroulée dans un Subway voici quelques années avec des amis à lui. Quelques heures plus tard, on se prend justement un sous-marin dans un Subway. Le fou rire qu'on a eu avec la référence «all dress» et le «same thing»! Faut pas chercher à comprendre, fallait juste être là. On a bien ri.

Nous rentrons finalement à Montréal, complètement exténués de la balade, on a parfois cogné des clous sur notre moto tellement on était brûlé. Une envie de s'arrêter drette là, de se coucher dans le fossé et de dormir quelques heures. Mais ça valait amplement l'effort.

Je suis arrivé chez moi vers minuit ou quelque chose dans le genre avec une tonne de souvenirs et une envie de repartir vivre l'expérience dès le lendemain. MoFFAT et Bête noire, je vous dit: À l'an prochain mes coquins!