Je suis Alex Lauzon

02/04/2015
à 21h20

2 avril 2015, New York,
Chewin’ at a rhythm

Quoi de mieux pour démarrer la journée que d'aller dans un diner où les membres du service chantent à tour de rôle? Bin, c'est ça que je disais, rien de mieux. Chez Ellen’s Stardust diner, le snack est ordinaire, mais il faut y passer pour le décor et l'impression d’assister au tournage de la suite de Grease. C’était très rigolo comme moment.

Côté repérage, ça va de mieux en mieux. J’adore cette fragile assurance qui commence à s’installer après quelques jours. Les repères sont plus nombreux et les détails commencent à apparaître. La première pelure sèche de l’oignon est chose du passé. Je n’ai aucun problème à comprendre les chats quand ils se retrouvent dans un nouvel environnement. Il faut tout sentir, inspecter, se surcharger le lobe pariétal (et si ça ne sert pas à se repérer dans l’espace, y’a chirie qui va me le faire savoir pronto, anyway, faut retenir qu'on a une patente dans le ciboulot qui nous permet de retenir les infos de notre environnement. Tsé, on garde pas ça dans notre foie quand même, on se comprend). Parlant repère, j’en ai trouvé un majeur au niveau sous-sol du Rockefeller Center (où je travaille toute la journée): Il y a une succursale Blue Bottle. Quelque chose comme un paradis torréfié. J’étais tellement content que j’ai commandé 2 lattés et un cappucino. J’ai bu le cappucino avant même de remonter à l’étage. J’ai partagé le 2e latte avec un collègue. Plutôt héroïque, je sais. Mais je suis pas fou, je sais où m'approvisionner maintenant.

Côté boulot, très belle journée. Vers 13h, j’ai appris que nous avons une rencontre qui vient de se «booker» pour lundi prochain. En y pensant un peu, ça coûterait moins cher à la compagnie de me garder ici jusque là plutôt que je revienne à Montréal vendredi soir pour revenir lundi. J’aurai le temps d’aller manger une poutine chez Mile-End (hey, pas fou, voir si je vais pas aller me pointer la fraise là-bas, toi). Situation gagnant-poutine. Joindre l’utile à la poutine. Appelle ça comme tu voudras. Bon, qu’est-ce que je disais à propos des jeux de mots épais déjà? J'aurai aussi le temps d'aller au MET et tralala pour me cultiver la culture un brin plutôt que juste manger.

Sortie vers 18h30 du travail, arrêt pour une pinte d’IPA avec une entrée de calmars frits. Je recevrai plutôt un chaudron de calmars frits (l’assiette est en format «super size me», tu vois?) dans un pub irlandais. Il y en a un sur toutes les rues. Parfois, même, un à côté de l’autre. La St-Patrick a sûrement un impact majeur sur la productivié new-yorkaise.

Pour souper, fuck le soucial, je me fis à mon instinct. Je rentre dans un restaurant indien, je regarde les plats que les gens mangent, je sens les alentours (bin là, pas dans les plats des gens là, juste comme ça sans que ça paraisse). Ça sent bon. Allons-y pour du poulet au beurre, du masala machin pis du saag patente. Tout ça servi sur basmati et à moins de 10$. Pas mal winner. Je ramène le tout à l’hôtel. L’assiette est parfaite. C'est goûteux, juste assez épicé pour que le nez coule un brin (bon appétit hin!). J’adore. Tout ça en regardant la finale de Walking Dead pis en kickant le cul d’un très bon Médoc. Bin kin. Je te chin-chin-cheers le New York all right.